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La Route des Grandes Alpes

On la fait en voiture, à vélo, à moto. D’alpages en cols, de lacs en vallées, de villages en chapelles. La route des Grandes Alpes, c’est un tracé ponctué d’anecdotes, une traversée de la Haute-Savoie à la Savoie.

Une route qui envoûte

Une route qui envoûte

Frédérique et Dimitri partent pour 13 étapes, de Thonon-les-Bains à Valloire. En van, le sac à dos à portée de main pour découvrir à pied les merveilles du parcours. Accompagnés de David Déréani, guide conférencier à la Fondation pour l’Action Culturelle Internationale en Montagne (FACIM). Plongée dans la grande histoire ! 

Du Léman à la Maurienne

 Notre périple

 

 NOTRE GUIDE durant tout le voyage

David Déréani, guide conférencier à la FACIM

Etape 1 (avant de prendre la route)

Thonon-les-Bains

Balade sur le port de Thonon-les-Bains

Journée détente

Mode sérénité activé.

Le matin, nous faisons honneur à Napoléon III et sa tendre Eugénie avec une séance cocooning. Ces deux-là ont fait exploser la mode du thermalisme au 19e siècle.

L’après-midi, flânerie le long du Léman. Soleil enveloppant. Glace à la main. Un tour de funiculaire et nous voilà dans les hauteurs. Vue imprenable sur le lac. Un vrai spectacle pour les mirettes. 

Etape 2

Les gorges du pont du diable

David nous retrouve le lendemain pour amorcer notre périple vers le sud. A l’annonce de la destination, nous imaginons une descente aux enfers. C’est tout l’inverse. 

 

Les gorges offrent un spectacle céleste

Des parois drapées, du marbre sculpté, des cavités creusées il y a 10 000 ans.

Du gris, du vert, du bleu, de l’ocre.

 

On nargue le vide à 50 mètres au-dessus de la Dranse de Morzine. 

 

Découvrir les gorges

Abbaye d'Aulps - Domaine de Découverte de la Vallée d'Aulps à Saint-Jean-d'Aulps
Etape 3

Abbaye D’Aulps

On part maintenant flirter avec la Savoie médiévale du 11e siècle. Retour sous les auspices divins dans les montagnes du Chablais. On déambule entre les pans de l'ancienne abbatiale.

Au début du 19e siècle, l’abbaye a été en partie détruite. Les pierres ont servi à reconstruire l’église du village, empierrer les routes, et construire les maisons. 

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    Etape 4

    La Chartreuse du Reposoir

    La route méditative se poursuit vers le sud. On arrive juste avant le coucher du soleil. Le monastère du 12e siècle pose fièrement entre lac et Pointe Percée. Les couleurs viennent s’éteindre sur sa façade. Spectacle onirique. Ici, nous jouons tous les trois au roi du silence. Comme les Carmélites qui occupent les lieux depuis 1932.

     

     

    On gare le van, et on s'installe pour la nuit dans ce magnifique décor. Plénitude.

    Etape 5

    Col de la Colombière

    Au petit matin, David nous conduit à notre premier col, celui de la Colombière. 1 607, 1 613, ou 1 618 mètres ? Personne ne s'en souvient exactement. 

    Heureusement, le panneau nous met tous d'accord !

    Une certitude, ce col attise notre gourmandise. Après le Chablais et son délicieux fromage Abondance, nous approchons les Aravis, terre du Reblochon AOP. Notre recette pour déculpabiliser de notre gloutonnerie fromagère : la randonnée qui part du col de la Colombière pour explorer le massif du Bargy

    Etape 6

    Col des Aravis (et lac des Confins)

    Direction Le Grand-Bornand et La Clusaz. Nous atteignons le col des Aravis posé entre Savoie et Haute-Savoie, une petite chapelle à ses pieds. Nous nous sentons comme des fourmis devant cette fenêtre ouverte sur le toit du monde, le mont Blanc. 

     

    Le col forme un trou béant entre les deux vallées. L’œuvre de Gargantua paraît-il. Il aurait donné un bon coup de pied dans la montagne lors de son passage dans la région, créant le col des Aravis. Le géant de Rabelais aurait même projeté la roche suffisamment loin pour qu’elle vienne s’écraser dans le Beaufortain. La fameuse Pierra Menta ! 

    Etape 7

    Le barrage de Roselend

    Etape 7

    Le barrage de Roselend

    L’heure du déjeuner approche. David nous trouve le spot parfait pour un arrêt pique-nique. Les hauteurs du barrage de Roselend.

     

    David nous raconte l'histoire de la construction du barrage, le village et ses 300 hectares d’alpage, noyés en 1960. Seul vestige : la chapelle Sainte Marie-Madeleine, reconstruite à l’identique sur les hauteurs. 

    Le lac de Roselend

    On imagine l’ancien hameau qui gît sous l’eau...

    Etape 8

    La vallée des Chapieux

    Haut lieu de la vie pastorale, cette vallée se situe au carrefour du Beaufortain, de la Tarentaise et du Mont-Blanc.

    Nous faisons une halte au Fort de la Platte. Reconversion réussie pour cet ancien site militaire d’observation, à 2000 m d’altitude. Au 19e siècle, les relations étaient un peu tendues entre la France et la Savoie. Aujourd’hui, on y trouve en été une famille d’agriculteurs et ses produits d’alpage.  

    Etape 9

    Masure et Miroir

    Avant d’atteindre le col de l’Iseran, nous faisons une pause architecture à Sainte-Foy Tarentaise. Précisément dans les hameaux de la Masure et du Miroir

    David nous révèle une particularité née au 17e siècle, inspirée d’un savoir-faire valdôtain. Resserrées les unes contre les autres, les toitures alignées du village de chalets à colonnades permettaient aux habitants de circuler en gardant les pieds au sec, de stocker des provisions et d’y faire sécher leurs biens

    Etape 10

    Le col de l'Iseran

    Etape 10

    Le col de l'Iseran

    Réveil sous un ciel limpide. C’est parti pour le plus haut col routier des Alpes.
    Le fameux. Le mythique.

    Les plus courageux s’y essaieront à vélo. Comme des centaines de cyclistes du Tour de France au fil des années. De notre côté, nous l’atteignons en voiture. Perché à 2 770 mètres d’altitude, le col de l'Iseran a été inauguré en 1937. Pour la petite histoire, c’est en cherchant un légendaire Mont Iseran que l’alpiniste anglais William Matthews va finalement découvrir la Grande Casse, le point culminant de la Savoie à 3 855 m.

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      Nous flânons une petite heure. En silence. Le soleil nous envoie ses rayons sans retenue. 

      Etape 11

      Bonneval-sur-Arc

      Redescente vers l’un des Plus Beaux Villages de France, en Haute Maurienne Vanoise. Bonneval, c’est un peu le village des irréductibles. À 1 850 m, il est parfois coupé du monde en hiver lors des abondantes chutes de neige. 

      Vue sur Bonneval-sur-Arc
      Vu d'en haut

      Village authentique

      Nous grimpons sur les hauteurs de Bonneval-sur-Arc pour comprendre son destin.

      Sa survie, il la doit à cet isolement. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes en retrait n’ont pas pu y accéder, lui évitant d’être brûlé.

      Une chance que n’a pas connue son voisin, Bessans. 

      Etape 12

      Les forts de l'Esseillon

      On file ensuite vers cinq forts militaires. Construits au 19e siècle comme barrière défensive, ils n’auront pas vraiment eu le temps de faire leurs preuves puisqu’après leur construction, Napoléon III et Victor Emmanuel II décident enfin de faire la paix. On ne se lasse pas pour autant de les prendre en photo. 

      Découvrir les forts

       

      Le saviez-vous ?

      Les différents ouvrages portent chacun le prénom de l’un des membres de la famille royale : Marie-Christine, Marie-Thérèse, Victor-Emmanuel, Charles-Albert et Charles-Félix.

      Etape 13

      Valloire

      Petite visite au divin pour la dernière étape de notre périple savoyard. À Notre-Dame de l’Assomption, nous restons scotchés. Quand on dit Savoie, on pense montagne, ski, rando. Mais pas baroque. Et pourtant, tout y est. Le doré, les angelots, les sculptures torsadées.

      Découvrir l'art baroque

      La Route des Grandes Alpes

      Un itinéraire mythique

      La Route des Grandes Alpes s’achève ici pour nous.

      Nous avons dévoré ses paysages scéniques.
      Fait honneur à la gastronomie locale. Enchaîné les cols. Et plongé dans le temps.

      Pour ceux qui en veulent encore, la route se poursuit en direction de la Méditerranée jusqu’à Nice

       

       La route en quelques mots

      720 km d’asphalte du Léman à la Méditerranée.

      Un projet né en 1909 avec pour ambition de créer la “plus belle route de montagne au monde”. L’essor automobile dans les années 30, les congés payés en 1936 et surtout l’ouverture du col de l’Iseran en 1937 pour relier les vallées alpines de la Maurienne et Tarentaise permettent aux français de découvrir l’itinéraire. 

       

       

      Conteur de la montagne

      David Déréani

      Ambassadeur Savoie Mont Blanc, David est guide conférencier à la Fondation pour l’Action Culturelle Internationale en Montagne (FACIM)
      Spécialiste de l’art baroque et de l’architecture du 20e siècle en station, fin connaisseur de l’histoire de la montagne savoyarde.
      De l’arrivée de l’homme en 12 000 avant JC à la création des alpages au Moyen-Âge en passant par la révolution industrielle et la création des stations de sports d’hiver, il est incollable !